La rhétorique de Dom Juan



« L'hypocrisie est un vice à la mode » (V, 2)




Dom Juan : une incarnation du désir ? ("l'hybris" ? la "vis" ?)

Un "grand seigneur méchant homme" et un libertin ...


"La naissance n'est rien où la vertu n'est pas"


Un "grand seigneur méchant homme" et
un hypocrite...

"Il ne vous manquait plus que d'être hypocrite pour vous achever de tout point" (V, 2)




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« Voilà de mes esprits forts, qui ne veulent rien croire. » III, 5


"Votre religion, à ce que je vois, est donc l'arithmétique" (III, 1)



« -- Je crois que deux et deux sont quatre » (III, 1)




2 poids, 2 mesures :

-- Va, va, c'est une affaire entre le Ciel et moi, et nous la démêlerons bien ensemble, sans que tu t'en mêles. (I, 2)

-- Je n'aime pas les faiseurs de remontrances. (I, 2)

-- Quoi ? Tu prends pour de bon argent ce que je viens de dire, et tu crois que ma bouche était d'accord avec mon coeur ? (V, 2)

-- par pure politique, un stratagème utile, une grimace nécessaire où je veux me contraindre, pour ménager un père dint j'ai besoin, et me mettre à couvert, du côté des hommes (V, 2)

-- Je veux bien, Sganarelle, t'en faire confidence, et je suis bien aise d'avoir un témoin du fond de mon âme et des véritables motifs qui m'obligent à faire les choses. (V, 2)

-- Et pourquoi non ? Il y en a tant d'autres comme moi, qui se mêlent de ce métier, et qui se servent du même masque pour abuser le monde ! (V, 2)

-- L'hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertu. Le personnage d'homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu'on puisse jouer aujourd'hui, et la profession d'hypocrite a des merveilleux avantages. C'est un art de qui l'imposture est toujours respectée ; et quoiqu'on la découvre, on n'ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement; mais l'hypocrisie est un vice privilégié, qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d'une impunité souveraine. On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens de parti. (V, 2)

-- Je me divertirai à petit bruit (V, 2)

-- Je m'érigerai en censeur des actions d'autrui, jugerai mal de tout le monde, et n'aurai bonne opinion que de moi.(V, 2)

-- sous ce prétexte commode (V, 2)

-- C'est ainsi qu'il faut profiter des faiblesses des hommes, et qu'un sage esprit s'accommode aux vices de son siècle. (V, 2)


*****


Que faire avec son "hybris" ?


à suivre...

"Je me reconnais (ou je refuse de me reconnaître) dans les conduites à risque"...

correction de devoir d'invention

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*****

"Ah ! Pauvres filles que vous êtes, j'ai pitié de votre innocence, et je ne puis souffrir de vous voir courir à votre malheur." (II, 4)


Qu'est-ce qu'une "belle personne" ?


Lire et relire La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette

puis

Les Liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos

Les Faux-Monnayeurs, André Gide

Le Ravissement de Lol V.Stein, Marguerite Duras

Les Choses, Georges Perec


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JOUER AVEC LES MOTS : des tours et des détours...



"Nos vertus ne sont le plus souvent que des vices déguisés"




Qui l'a dit ?

A quelle époque ?

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ETRE ou PARAITRE ?


VRAI-FAUX ?

ART-ARTIFICE ?


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Révision d'oral : www.tempoethéâtre.blogspot.com

Qui est Molière ?

Le théâtre de Molière,
"un champ de forces"

Littérature et engagement : portraits et autoportraits à travers les âges et les genres

LE ROMAN, LE THEATRE, LA POESIE en perspective croisée avec l'argumentation et les mouvements littéraires

(intertextualité et singularité des textes littéraires)

Les moralistes du XVIIème siècle :

Les portraits de La Bruyère, les fables de La Fontaine, le comique de caractère des comédies de Molière, l'hybris des héros cornéliens et raciniens


Scènes de comédies de Molière présentées à l'oral :

Le théâtre (comédie et tragédie) : un « champ de forces »


La tirade de Dom Juan, Molière : V, 2 (p.76)

Tartuffe, Molière : I, 4



*****


Des tours et des détours...

TORSADE - TOR...

Recherchez les mots de cette famille lexicale

Existe-t-il un rapport entre le mot TOUR et la RHETORIQUE ?

Quel rapport faites-vous entre Dom Juan et la rhétorique ?

Qui a distingué "FINESSE" et "GEOMETRIE" ?

Qui a opposé "esprit fin" et/ou "géométrique" à "esprit faux" ?

Quel rapport y a-t-il entre un comédien et un hypocrite ?

Faites-vous une différence ?

Recherchez le sens des mots :

CAPTIEUX - PERNICIEUX - INSIDIEUX

Qui est Dom Juan ?

Qui est Tartuffe ?

Quel rapport y a-t-il entre Dom Juan et Tartuffe ?

Dom Juan, Tartuffe et Trissotin ?


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Quel rapport peut-on voir entre Dom Juan et la dé-construction moderne ?

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Qui a parlé de la "dé-flexion" ?

de...

« L'oblique discours intérieur »

de...

« L'objectivité de ce que l'on a soi-même élaboré »

et du

Temps retrouvé

?

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*****_

« L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible », Paul Klee


"Sans clefs la grande armoire" ?

"Les Etrennes des orphelins", Rimbaud



"Nuit étoilée" et mots rayonnants, comme une "sempervive"




"Je fixais des vertiges", Rimbaud





"Nuit plénière où le rêve malgracieux ne clignote plus, garde-moi vivant ce que j'aime", René Char



« L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible », Paul Klee


Littérature et engagement : portraits et autoportraits à travers les âges et les genres


« L'art n'est pas une question de technique mais de vision », Proust, Le Temps retrouvé

LE ROMAN, LE THEATRE, LA POESIE en perspective croisée avec l'argumentation et les mouvements littéraires


Les moralistes du XVIIème siècle :

Les portraits de La Bruyère, les fables de La Fontaine, le comique de caractère des comédies de Molière,

l'hybris des héros cornéliens et raciniens


Visions de l'homme et du monde dans "La Comédie humaine" de Balzac :

Le Père Goriot, un roman d'apprentissage ?


Poésie et engagement chez les poètes du XIXème siècle :

Baudelaire et Rimbaud, poètes symbolistes ?


"Amant alterna Camenae", Virgile

(intertextualité et singularité des textes littéraires)


2 textes au choix seront proposés.

10 mn de préparation (à partir d'une question sur le texte choisi) + 10 minutes d'exposé oral


Textes présentés :


L'argumentation indirecte : l'éloge et le blâme (entre caricature et satire)

Le portrait d'Arrias, La Bruyère (p. 328)

Le Rat qui s'est retiré du monde, La Fontaine


Le théâtre (comédie et tragédie) : un « champ de forces »

Le monologue d'Emilie : I, 1, Cinna, Corneille

Britannicus, Racine : II, 6

La tirade de Dom Juan, Molière : V, 2 (p.76)

Tartuffe, Molière : I, 4


Poésie et engagement : les fonctions du poète et de la poésie

"L'Albatros", Baudelaire

"Le Dormeur du val", Rimbaud


Le roman et ses personnages (visions de l'homme et du monde) : Le Père Goriot de Balzac, un roman d'apprentissage du XIXème siècle

L'incipit : le premier paragraphe

Le portrait de Madame Vauquer : de "Cette pièce est dans tout son lustre" à "et fait pressentir les pensionnaires"

La tirade de Mme de Beauséant : de " -- Eh bien ! Monsieur de Rastignac" à " Nous autres femmes, nous avons nos batailles à livrer."

La fin du roman : à partir de "Les deux prêtres, l'enfant de choeur et le bedeau vinrent"



*****

Calendrier de révision des oraux


Semaine du 25 au 28 mai : le théâtre => étude des deux scènes de Molière ; révision des scènes de tragédie

Le théâtre (comédie et tragédie) : un « champ de forces »

La tirade de Dom Juan, Molière : V, 2 (p.76)

Tartuffe, Molière : I, 4

Le monologue d'Emilie : I, 1, Cinna, Corneille

Britannicus, Racine : II, 6



Mardi 25 mai : la tirade de Dom Juan, Molière : V, 2 (p.76) ; lire :I, 1 , 2 et 3 + apporter aussi Tartuffe et Le Père Goriot

Jeudi 26 mai : Tartuffe, Molière : I, 4

Vendredi 28 mai : révision des scènes de tragédie de Corneille à Racine

=> exposés : les mythes d'Oedipe et d'Antigone


*****

La conglobation, pour une dramaturgie heuristique, herméneutique, épistémologique de la lecture d'un texte littéraire :


"Tout est signe, et tout signe est message", Proust

"Nuit plénière où le rêve malgracieux ne clignote plus, garde-moi vivant ce que j'aime", René Char


La fleur de rhétorique : une sempervive" (Ronsard)

florilèges (ou anthologies) poétiques : www.tempoepoesie.blogspot.com

"Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse

S'élancer vers les champs lumineux et sereins

Celui dont les pensers, comme des alouettes,

Vers les cieux le matin prennent un libre essor,

Qui plane sur la vie, et comprend sans effort

Le langage des fleurs et des choses muettes !"

Baudelaire, "Elévation", "Spleen et Idéal", Les Fleurs du mal

"Ce qu'on dit au poète à propos des fleurs", Rimbaud (Poésies 1870-1871)


I. Quid ? Quis ? Ubi ? Quando ? Quomodo ?

Poétique générique et typologique : 1ère lecture découverte = 1ère hypothèse de lecture

Intertextualité et singularité du texte étudié : en quoi relève-t-il d'une identité générique et typologique commune avec d'autres textes d'un même mouvement littéraire ou de périodes différentes de la littérature ? En quoi se distingue-t-il des textes qui présentent les mêmes caractéristiques typologiques, génériques, esthétiques ?


2. Cur ? Quibus auxiliis ? Quomodo ?

Poétique critique : 2ème lecture découverte = 2ème hypothèse de lecture

Intertextualité et singularité du texte étudié : que dit le texte ? Comment et pourquoi ce texte-a-il été composé ? Quelles sont les principales lignes de convergence (effets de conglobation) ? Comment l'étude du dispositif artistique fait-elle apparaître des lignes de force dans la composition de ce texte, une adéquation entre une forme (au sens étymologique) et un sens (une orientation) ?

3. Cur ? Quis ? (3ème axe ou conclusion)

Poétique critique d'un artiste : quel est le style particulier de l'artiste ? son engagement artistique ? Comment cet engagement se manifeste-il dans une esthétique particulière ? Quel est son univers artistique ? Sa poétique repose-telle sur une éthique ? Cet engagement est-il en correspondance avec celui d'autres artistes d'une même génération ? En quoi est-il particulier ?

"Le style (...) est la révélation, qui serait impossible par des moyens directs et conscients, de la différence qualitative qu'il y a dans la façon dont nous apparaît le monde, différence qui, s'il n'y avait pas l'art, resterait le secret éternel de chacun."

Proust, Le Temps retrouvé

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"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee


"La question de l'art véritable [...], c'était de retrouver, de ressaisir, de nous faire connaître cette réalité loin de laquelle nous vivons, de laquelle nous nous écartons de plus en plus au fur et à mesure que prend plus d'épaisseur et d'imperméabilité la connaissance conventionnelle que nous lui substituons, cette réalité que nous risquerions fort de mourir sans avoir connue et qui est tout simplement notre vie."


"La vraie vie est absente", Rimbaud


"Par l'art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n'est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu'il peut y avoir dans la lune. Grâce à l'lart, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu'il y a d'artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns que ceux qui roulent dans l'infini et qui, bien des siècles après qu'est éteint le foyer dont il émanait, qu'il s'appelât Rembrandt ou Ver Meer, nous envoient encore leur rayon spécial."

Proust, Le Temps retrouvé


"Silence de l'oeuvre qui parle, parole de l'homme qui écoute"

Roland Barthes, Sur Racine

comme une "sempervive"...


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Concours de poésie





"Ut pictura poesis"

Qui l'a dit ?


Turner et ses peintres : exposition au Grand Palais


La poésie est comme la peinture



Mardi 18 mai : concours de poésie
à partir d'un tableau (exposition)


Invention (EAF) : dossier poésie


1. composition d'une anthologie poétique et rédaction d'une préface

2. Composition d'un poème à partir d'un tableau et d'un poème de votre choix dont vous respecterez la forme (forme fixe ou libre, calligramme...)

Présentation :

1. sous forme de recueil avec couverture et quatrième de couverture pour l'anthologie poétique et sa préface

2. sous forme de diptyque (texte et image) pour le poème inspiré d'un tableau (avec le poème qui a servi de modèle formel et son analyse sur copie double à l'intérieur).


"Amant alternae Camenae", Virgile


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Qui a dit ?


"Le style, c'est l'homme même"


et...


"Tout est dans la forme"


Chercher l'étymologie du mot "forme"

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*****

"De la musique avant toute chose !"

et...

"Ma musique est pour toutes les oreilles, sauf pour les longues"


*****


"Les parfums, les couleurs et les sons se répondent"



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Qui a peint ce "Port de mer au soleil couchant" ?


pour une dramaturgie de l'oral : en ligne prochainement



"Sans clefs la grande armoire"
?

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"Le style, c'est l'homme même"



ORPHEE ou LE CHANT QUI GUERIT


"Les mots faisaient primitivement partie de la magie, et de nos jours encore le mot garde beaucoup de sa pauissance de jadis. Avec des mots un homme peut rendre son semblable heureux ou le pousser au désespoir, et c'est à l'aide de mots que le maître transmet son savoir à ses élèves, qu'un orateur entraîne ses auditeurs et détermine leurs jugements et décisions. Les mots provoquent des émotions et constituent pour l'homme le moyen général de s'influencer réciproquement."


Freud, Introduction à la psychanalyse


"Sans clefs la grande armoire" ?


Qui l'a dit ?


POESIE ET DECHIFFREMENT DU MONDE


« J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse. »

Rimbaud, Illuminations




Olivier Py - Directeur de L'Odéon, Théâtre de L'Europe
Auteur dramatique, romancier, poète, comédien, metteur en scène


Le temps de la parole retrouvée :


La parole comme présence à soi et au monde

"pour que la parole retrouve son poids", Olivier Py

Olivier Py et le Théâtre de l'Europe (Odéon) pour

"un théâtre qui se fonde avant tout à partir du poème"



Le Monde, vendredi 4 mai 2007 : entretien - Le nouveau directeur de l'Odéon présente la saison 2007-2008


-- Vous n'étiez pas candidat à la direction de l'Odéon. Pourquoi le ministre vous a-t-il choisi ?

-- Il connaissait mes idées, mon attachement aux idéaux de la décentralisation. Ma conviction que ce rêve a un bel avenir, que l'enivrement virtuel et la globalisation ne remettent pas en cause notre geste : au contraire, cela le refonde autrement. Il a sans doute aussi été intéressé par mon attachement à un théâtre qui se fonde avant tout à partir du poème.

-- C'est votre ligne majeure ?

-- Ce que je disais il y a dix ans de manière corsaire, agressive -- il faut que les poètes contemporains soient entendus --, je ne peux plus le dire de la même façon : il y a aujourd'hui beaucoup plus de productions à partir de textes contemporains. Nous avons maintenant besoin d'un travail sur le répertoire : on joue toujours les mêmes pièces alors que des parties entières du répertoire sont tombées dans l'obscurité. On monte plus Jean-Luc Lagarce [avec qui Py a travaillé plusieurs années] que Corneille, et Hugo semble interdit. Peut-être pourrai-je réparer cette injustice.



"Petit Poucet rêveur...

un pied près de mon coeur"


"Que d'amours splendides j'ai rêvées ! "



"On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans"
?


*****


"Ma Bohême"


Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
-- Petit Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse,
-- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !


*****

"Autrefois, tu me disais tout"

Qui l'a dit ?

et...

"Mais vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes
[...]

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache"



*****


"Aube"


J'ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleine vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.


*****


"De la belle aube au triste soir"

Qui l'a écrit ?



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"Sans clefs la grande armoire" ?


A suivre...

Entretien d' Olivier Py avec les étudiants de la Sorbonne, mercredi 17 février 2010

Qui est Olivier Py ?

Enquête à suivre sur ...

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A l'origine était le mythe...

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"On ne pense que par image. Si tu veux être philosophe, écris des romans", Albert Camus


Le mythe : récit légendaire des origines qui exprime les valeurs d'une société. Amplifié par l'imaginaire collectif, il s'inspire de légendes portées par une tradition orale.

[bas latin mythus ; grec muthos : récit, fable]

"Un mythe est une histoire, une fable symbolique, simple et frappante", Denis de Rougemont

Le mythe est un récit fabuleux porté à l'origine par une tradition orale. Souvent d'origine populaire, il met en scène des êtres incarnant sous une forme symbolique des forces de la nature, des aspects de la condition humaine (fable, légende, mythologie). Il contient généralement une morale.


Représentation de faits ou de personnages réels déformés ou amplifiés par l'imaginaire collectif, la tradition. Il implique souvent des personnages merveilleux (des dieux, des héros*, des animaux fabuleux, des anges ou des démons).

* héros : au sens étymologique de "demi-dieu"

Le mythe se veut explicatif et fondateur d'une pratique sociale. Il propose sous forme métaphorique une lecture du monde et de la société qui les transmet (cosmogonie et genèse : création du monde, phénomènes naturels, rapports de l'homme avec le divin et la société, genèse d'une société humaine et ses relations avec les autres sociétés).

*****

"De la musique avant toute chose"...

Lyre, lyrisme

Tragédie (tragos-ôde)

Dionysos, Apollon, Calliope, Thalie, Nelpomène, Orphée... ou le chant qui guérit ?

Dans l'Antiquité grecque, la musique, le chant, la danse et le théâtre étaient indissociables.

Ils étaient associés à "l'art médical".

Quel est le nom de ce dieu ?

Et pourquoi est-il honoré à Epidaure ?


La tragédie ("tragos" -"ôde") ou le chant qui guérit : mimesis et catharsis

ESCULAPE, le dieu de la chirurgie et de la médecine

Il est le fils de Coronis et d'Apollon (ou le dieu de la beauté égoïste) => Les Métamorphoses d'Ovide

De naissance miraculeuse, formé par le centaure Chiron, il devient un bon médecin.

Il apprend également la musique et les mathématiques.

L'hybris

Il serait arrivé un jour en retard au chevet d'une jeune malade qu'il aurait ressuscitée grâce au sang de la Méduse pour réparer sa faute.

Il aurait été châtié pour avoir bouleversé la loi divine (tous les hommes sont mortels) et provoqué la colère d'Hadès (le dieu de la vallée des morts) parce qu'il aurait rompu l'équilibre => Prométhée enchaîné d'Eschyle

Il est honoré d'abord à Epidaure, puis dans toute le Grèce, sous la forme d'un serpent.


Le théâtre d'Epidaure

Ouverture de deux sites à Epidaure, au début et à l'apogée de la civilisation grecque :

au IVème siècle avant JC


"Les mots faisaient primitivement partie de la magie, et de nos jours encore le mot garde beaucoup de sa pauissance de jadis. Avec des mots un homme peut rendre son semblable heureux ou le pousser au désespoir, et c'est à l'aide de mots que le maître transmet son savoir à ses élèves, qu'un orateur entraîne ses auditeurs et détermine leurs jugements et décisions. Les mots provoquent des émotions et constituent pour l'homme le moyen général de s'influencer réciproquement."


Freud,
Introduction à la psychanalyse


1. Un centre médical et religieux (capacité d'accueil de 60 malades) : miracles ou thérapies miraculeuses ?

Les percussions contribuaient à soigner les "mélancoliques"

Et la lyre les "agités"...

2. Un théâtre antique (ou amphithéâtre) à l'acoustique exceptionnelle construit par l'architecte Polyclète.



"Amant alternae Camenae", Virgile

("Les Muses aiment les chants alternés")