"Nuit plénière où le rêve malgracieux ne clignote plus, garde-moi vivant ce que j'aime", René Char
« L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible », Paul Klee
Littérature et engagement : portraits et autoportraits à travers les âges et les genres
« L'art n'est pas une question de technique mais de vision », Proust, Le Temps retrouvé
LE ROMAN, LE THEATRE, LA POESIE en perspective croisée avec l'argumentation et les mouvements littéraires
Les moralistes du XVIIème siècle :
Les portraits de La Bruyère, les fables de La Fontaine, le comique de caractère des comédies de Molière,
l'hybris des héros cornéliens et raciniens
Visions de l'homme et du monde dans "La Comédie humaine" de Balzac :
Le Père Goriot, un roman d'apprentissage ?
Poésie et engagement chez les poètes du XIXème siècle :
Baudelaire et Rimbaud, poètes symbolistes ?
"Amant alterna Camenae", Virgile
(intertextualité et singularité des textes littéraires)
10 mn de préparation (à partir d'une question sur le texte choisi) + 10 minutes d'exposé oral
Textes présentés :
L'argumentation indirecte : l'éloge et le blâme (entre caricature et satire)
Le portrait d'Arrias, La Bruyère (p. 328)
Le Rat qui s'est retiré du monde, La Fontaine
Le théâtre (comédie et tragédie) : un « champ de forces »
Le monologue d'Emilie : I, 1, Cinna, Corneille
Britannicus, Racine : II, 6
La tirade de Dom Juan, Molière : V, 2 (p.76)
Tartuffe, Molière : I, 4
Poésie et engagement : les fonctions du poète et de la poésie
"L'Albatros", Baudelaire
"Le Dormeur du val", Rimbaud
Le roman et ses personnages (visions de l'homme et du monde) : Le Père Goriot de Balzac, un roman d'apprentissage du XIXème siècle
L'incipit : le premier paragraphe
Le portrait de Madame Vauquer : de "Cette pièce est dans tout son lustre" à "et fait pressentir les pensionnaires"
La tirade de Mme de Beauséant : de " -- Eh bien ! Monsieur de Rastignac" à " Nous autres femmes, nous avons nos batailles à livrer."
La fin du roman : à partir de "Les deux prêtres, l'enfant de choeur et le bedeau vinrent"
Calendrier de révision des oraux
Le théâtre (comédie et tragédie) : un « champ de forces »
La tirade de Dom Juan, Molière : V, 2 (p.76)
Tartuffe, Molière : I, 4
Le monologue d'Emilie : I, 1, Cinna, Corneille
Britannicus, Racine : II, 6
Mardi 25 mai : la tirade de Dom Juan, Molière : V, 2 (p.76) ; lire :I, 1 , 2 et 3 + apporter aussi Tartuffe et Le Père Goriot
Jeudi 26 mai : Tartuffe, Molière : I, 4
Vendredi 28 mai : révision des scènes de tragédie de Corneille à Racine
=> exposés : les mythes d'Oedipe et d'Antigone
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La conglobation, pour une dramaturgie heuristique, herméneutique, épistémologique de la lecture d'un texte littéraire :
"Tout est signe, et tout signe est message", Proust
"Nuit plénière où le rêve malgracieux ne clignote plus, garde-moi vivant ce que j'aime", René Char
La fleur de rhétorique : une sempervive" (Ronsard)
florilèges (ou anthologies) poétiques : www.tempoepoesie.blogspot.com
"Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !"
Baudelaire, "Elévation", "Spleen et Idéal", Les Fleurs du mal
"Ce qu'on dit au poète à propos des fleurs", Rimbaud (Poésies 1870-1871)
I. Quid ? Quis ? Ubi ? Quando ? Quomodo ?
Poétique générique et typologique : 1ère lecture découverte = 1ère hypothèse de lecture
Intertextualité et singularité du texte étudié : en quoi relève-t-il d'une identité générique et typologique commune avec d'autres textes d'un même mouvement littéraire ou de périodes différentes de la littérature ? En quoi se distingue-t-il des textes qui présentent les mêmes caractéristiques typologiques, génériques, esthétiques ?
2. Cur ? Quibus auxiliis ? Quomodo ?
Poétique critique : 2ème lecture découverte = 2ème hypothèse de lecture
Intertextualité et singularité du texte étudié : que dit le texte ? Comment et pourquoi ce texte-a-il été composé ? Quelles sont les principales lignes de convergence (effets de conglobation) ? Comment l'étude du dispositif artistique fait-elle apparaître des lignes de force dans la composition de ce texte, une adéquation entre une forme (au sens étymologique) et un sens (une orientation) ?
3. Cur ? Quis ? (3ème axe ou conclusion)
Poétique critique d'un artiste : quel est le style particulier de l'artiste ? son engagement artistique ? Comment cet engagement se manifeste-il dans une esthétique particulière ? Quel est son univers artistique ? Sa poétique repose-telle sur une éthique ? Cet engagement est-il en correspondance avec celui d'autres artistes d'une même génération ? En quoi est-il particulier ?
"Le style (...) est la révélation, qui serait impossible par des moyens directs et conscients, de la différence qualitative qu'il y a dans la façon dont nous apparaît le monde, différence qui, s'il n'y avait pas l'art, resterait le secret éternel de chacun."
Proust, Le Temps retrouvé
"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee
"La question de l'art véritable [...], c'était de retrouver, de ressaisir, de nous faire connaître cette réalité loin de laquelle nous vivons, de laquelle nous nous écartons de plus en plus au fur et à mesure que prend plus d'épaisseur et d'imperméabilité la connaissance conventionnelle que nous lui substituons, cette réalité que nous risquerions fort de mourir sans avoir connue et qui est tout simplement notre vie."
"La vraie vie est absente", Rimbaud
"Par l'art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n'est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu'il peut y avoir dans la lune. Grâce à l'lart, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu'il y a d'artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns que ceux qui roulent dans l'infini et qui, bien des siècles après qu'est éteint le foyer dont il émanait, qu'il s'appelât Rembrandt ou Ver Meer, nous envoient encore leur rayon spécial."
Proust, Le Temps retrouvé
"Silence de l'oeuvre qui parle, parole de l'homme qui écoute"
Roland Barthes, Sur Racine
comme une "sempervive"...