"Le style c'est l'homme-même", Buffon

Le style : préface de Pierre et Jean, Maupassant (1887)

"Le style c'est l'homme-même", Buffon*

* cité dans la préface de Pierre et Jean de Maupassant : "le talent n'est qu'une longue patience. Travaillez."
(En fait, cette citation est inspirée d'une autre attribuée à Buffon dans son Discours à l'Académie Française en 1753 : "Le génie n'est qu'une plus grande aptitude à la patience.")

"Quelle que soit la chose qu'on veut dire, il n'y a qu'un mot pour l'exprimer, qu'un verbe pour l'animer et qu'un adjectif pour la qualifier."
Maupassant, dans sa préface de Pierre et Jean se reconnaît le "disciple" de Flaubert ("idées sur le style" en lien avec la "théorie de l'observation").

"La nature de cette langue est d'être claire, logique et nerveuse. Elle ne se laisse pas affaiblir, obscurcir ou corrompre."

"D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir", Boileau
(cf. "Art poétique", EAF 2005)

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Synthèse des comptes-rendus de lecture du roman de Maupassant : Pierre et Jean

à suivre...

Rappel de 2de : article en ligne depuis juin 2010

Exercices de style, pastiches et mélanges

« Le style, c'est l'homme même », Buffon


INVENTION : l'engagement du romancier - L'art de la description
Objet d'étude : le roman et ses personnages, visions de l'homme et du monde



"Car les livres une fois faits peuvent rester sur la table des comtesses, ils sont achevés, personne n'y pourrait plus rien changer. Mais un auteur jusqu'à ce qu'il soit mort reste une chose qu'on peut modifier et il faut que la pensée qui est en lui absorbe peu à peu tout son être, si bien que tout ce qu'il dira sera le langage même de la pensée, mais non pas que les autres puissent tirer à eux jusqu'à sa pensée, si bien qu'il penserait simplement leurs paroles et serait anéanti." Proust, Jean Santeuil, II, p. 249



L'ART DE LA DESCRIPTION : le cadre spatio-temporel


LIRE : la lecture comparée de deux lieux.

Comparez la description de la blanchisserie de Gervaise : avant et après la dégradation du personnage.


ECRIRE : la description contrastée d'un même lieu.

A votre tour, décrivez un lieu : avant et après sa transformation.

Les modifications ne seront pas forcément négatives.



L'ART DE LA DESCRIPTION : le portrait

LIRE : la lecture comparée de deux portraits d'une même personne.

Comparez les deux portraits du père Goriot au début du roman de Balzac et analysez comment le changement de statut social du héros éponyme se révèle par la dégradation de son apparence physique et de son mode de vie (la description du corps, du costume, des habitudes alimentaires et du logement : le passage symbolique du 2ème au 3ème étage de la pension Vauquer), les réactions de son entourage.

ECRIRE : composition contrastée de deux portraits d'une même personne.

A votre tour, composez un double portrait en diptyque "à la manière de Balzac". Vous pouvez vous inspirer du sujet d'invention des EAF 2008 : décrire un personnage que le narrateur a connu beaucoup plus jeune et opposer cette description de l'image qu'il en avait gardée à celle qui se présente à ses yeux au moment où il raconte cette rencontre.

Les modifications observées ne seront pas forcément des signes de dégradation : le personnage décrit peut avoir évolué de façon positive.


EXERCICES DE STYLE, PASTICHES et MELANGES : A partir des incipits de romans du XIXème siècle, récrivez l'incipit de La Fille aux yeux d'or de Balzac "à la manière de" Stendhal, de Flaubert, de Maupassant, de Zola.


ECRIRE à partir d'une IMAGE : Photographiez un coin de Paris pour commencer à mettre en place le décor du roman de formation collectif « générationnel » de la 2de 4 (thème : l'entrée du jeune poète lycéen "en littérature" dans sa ville : ses rencontres avec l'art et les artistes, la société de son temps ).

Puis rédigez l'incipit du roman de formation "générationnel" de la 2de 4...




« All is true »...


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Exercices de style, pastiches et mélanges

« Le style, c'est l'homme même », Buffon


"Proust prendra un plaisir particulier à imiter les écrivains auxquels il voue la plus grande admiration, notamment Balzac et Flaubert, l'exercice lui permettant de consciemment maîtriser l'influence qu'ils exercent sur lui, de l'exorciser en quelque sorte : « Faire un pastiche volontaire , pour pouvoir après cela, redevenir original, ne pas faire toute sa vie du pastiche involontaire. » Longtemps après avoir pastiché Flaubert, Proust éprouvera à nouveau le besoin de se pencher sur son style, mais cette fois sous la forme d'un article critique ; comme il l'explique : « Notre esprit n'est jamais satisfait s'il n'a pas pu donner une claire analyse de ce qu'il avait d'abord inconsciemment produit, ou une recréation vivante de ce qu'il avait d'abord patiemment analysé. " Edmund White, Marcel Proust, p. 56 (cf. Proust , Pastiches et mélanges : "L'affaire Lemoine", I – Dans un roman de Balzac)


LE PASTICHE (écrire « à la manière de ») : n'est-ce pas le meilleur moyen de comprendre un texte, mieux, de le sentir ?


"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee ( "sensible" ?)



PASTICHE :
Vous rédigerez l'incipit d'un roman
« à la manière » de Chateaubriand, de Stendhal, de Balzac, puis de Flaubert, de Maupassant et de Zola.


"Tout est dans la forme", Balzac, Illusions perdues


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LE LYRISME ROMANTIQUE de CHATEAUBRIAND

PASTICHE : vous raconterez, à la manière de Chateaubriand, un de vos voyages (réels ou imaginaires)

LE ROMANTISME : la phrase de Chateaubriand

Comment la composition de cette phrase traduit-elle la rêverie ?

Analysez le rythme de la phrase : en quoi contribue-t-elle au registre du texte ?

"Il serait trop long de raconter les beaux voyages que je faisais avec ma fleur d'amour : comment main en main nous visitions les ruines célèbres, Venise, Rome, Athènes, Jérusalem, Memphis, Carthage ; comment nous franchissions les mers ; comment nous demandions le bonheur aux palmiers d'Otahiti, aux bosquets embaumés d'Amboine et de Tiddor ; comment, au sommet de l'Himalya nous allions réveiller l'aurore ; comment nous descendions les fleuves saints dont les vagues épandues entourent les pagodes aux boules d'or ; comment nous dormions aux rives du Gange, tandis que le bengali, perché sur le mât d'une nacelle de bambou, chantait sa barcarolle indienne."

Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, I, 3, 12, 1850 (posthumes)