Exercices de style, pastiches et mélanges
« Le style, c'est l'homme même », Buffon
Objet d'étude : le roman et ses personnages, visions de l'homme et du monde
LIRE : la lecture comparée de deux lieux.
Comparez la description de la blanchisserie de Gervaise : avant et après la dégradation du personnage.
ECRIRE : la description contrastée d'un même lieu.
A votre tour, décrivez un lieu : avant et après sa transformation.
Les modifications ne seront pas forcément négatives.
L'ART DE LA DESCRIPTION : le portrait
LIRE : la lecture comparée de deux portraits d'une même personne.
Comparez les deux portraits du père Goriot au début du roman de Balzac et analysez comment le changement de statut social du héros éponyme se révèle par la dégradation de son apparence physique et de son mode de vie (la description du corps, du costume, des habitudes alimentaires et du logement : le passage symbolique du 2ème au 3ème étage de la pension Vauquer), les réactions de son entourage.
ECRIRE : composition contrastée de deux portraits d'une même personne.
A votre tour, composez un double portrait en diptyque "à la manière de Balzac". Vous pouvez vous inspirer du sujet d'invention des EAF 2008 : décrire un personnage que le narrateur a connu beaucoup plus jeune et opposer cette description de l'image qu'il en avait gardée à celle qui se présente à ses yeux au moment où il raconte cette rencontre.
Les modifications observées ne seront pas forcément des signes de dégradation : le personnage décrit peut avoir évolué de façon positive.
EXERCICES DE STYLE, PASTICHES et MELANGES : A partir des incipits de romans du XIXème siècle, récrivez l'incipit de La Fille aux yeux d'or de Balzac "à la manière de" Stendhal, de Flaubert, de Maupassant, de Zola.
ECRIRE à partir d'une IMAGE : Photographiez un coin de Paris pour commencer à mettre en place le décor du roman de formation collectif « générationnel » de la 2de 4 (thème : l'entrée du jeune poète lycéen "en littérature" dans sa ville : ses rencontres avec l'art et les artistes, la société de son temps ).
Puis rédigez l'incipit du roman de formation "générationnel" de la 2de 4...
« All is true »...
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Exercices de style, pastiches et mélanges
« Le style, c'est l'homme même », Buffon
"Proust prendra un plaisir particulier à imiter les écrivains auxquels il voue la plus grande admiration, notamment Balzac et Flaubert, l'exercice lui permettant de consciemment maîtriser l'influence qu'ils exercent sur lui, de l'exorciser en quelque sorte : « Faire un pastiche volontaire , pour pouvoir après cela, redevenir original, ne pas faire toute sa vie du pastiche involontaire. » Longtemps après avoir pastiché Flaubert, Proust éprouvera à nouveau le besoin de se pencher sur son style, mais cette fois sous la forme d'un article critique ; comme il l'explique : « Notre esprit n'est jamais satisfait s'il n'a pas pu donner une claire analyse de ce qu'il avait d'abord inconsciemment produit, ou une recréation vivante de ce qu'il avait d'abord patiemment analysé. " Edmund White, Marcel Proust, p. 56 (cf. Proust , Pastiches et mélanges : "L'affaire Lemoine", I – Dans un roman de Balzac)
LE PASTICHE (écrire « à la manière de ») : n'est-ce pas le meilleur moyen de comprendre un texte, mieux, de le sentir ?
"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible", Paul Klee ( "sensible" ?)
PASTICHE : Vous rédigerez l'incipit d'un roman « à la manière » de Chateaubriand, de Stendhal, de Balzac, puis de Flaubert, de Maupassant et de Zola.
PASTICHE : vous raconterez, à la manière de Chateaubriand, un de vos voyages (réels ou imaginaires)
LE ROMANTISME : la phrase de Chateaubriand
Comment la composition de cette phrase traduit-elle la rêverie ?
Analysez le rythme de la phrase : en quoi contribue-t-elle au registre du texte ?
"Il serait trop long de raconter les beaux voyages que je faisais avec ma fleur d'amour : comment main en main nous visitions les ruines célèbres, Venise, Rome, Athènes, Jérusalem, Memphis, Carthage ; comment nous franchissions les mers ; comment nous demandions le bonheur aux palmiers d'Otahiti, aux bosquets embaumés d'Amboine et de Tiddor ; comment, au sommet de l'Himalya nous allions réveiller l'aurore ; comment nous descendions les fleuves saints dont les vagues épandues entourent les pagodes aux boules d'or ; comment nous dormions aux rives du Gange, tandis que le bengali, perché sur le mât d'une nacelle de bambou, chantait sa barcarolle indienne."
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, I, 3, 12, 1850 (posthumes)